| Le député-maire UMP de Levallois-Perret le 18 octobre 2005 au tribunal correctionnel de Créteil (Photo: Jack Guez / AFP) |
NANTERRE
(AFP) - "Nous n'avons pas de misère en France", affirme le député-maire
UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) Patrick Balkany, piégé par les
Yes Men, des altermondialistes spécialisés dans le détournement, dans
une vidéo diffusée sur le site internet du nouvelobs.com. Contacté
par l'AFP, le directeur de cabinet adjoint du maire, Nicolas Gigon, a
estimé que l'interview "a été sortie de son contexte". "Ca
a été enregistré il y a huit ou neuf mois. Comme par hasard, c'est
sorti au moment où les banlieues explosent. (...) Le maire en tant que
parlementaire français a simplement tendance à défendre son pays", a
affirmé M. Gigon. Dans l'interview, un faux
journaliste américain interroge M. Balkany sur l'absence de pauvres
dans les rues de Paris, contrairement aux villes américaines. "Comment
avez-vous incité les pauvres à quitter les villes pour aller habiter en
banlieue?", interroge le journaliste. "Ce que vous
appelez les pauvres, je suis désolé de vous le dire, c'est des gens qui
gagnent un peu moins d'argent. Mais comme ils gagnent moins d'argent,
ils ont les même logements que les autres, sauf que eux les payent
moins cher et ils vivent très bien. Nous n'avons pas de misère en
France. Il n'y a pas ce que vous appelez les pauvres", répond M.
Balkany. Le maire poursuit: "Bien sûr, il y a bien
quelques sans domicile fixe qui eux ont choisi de vivre en marge de la
société. Et même ceux-là, croyez-moi, on s'en occupe: il y a des foyers
d'accueil parce que, en hiver en France aussi, il fait froid et il
n'est pas question de laisser dehors les gens qui sont dans la misère
donc nous leur donnons des asiles, on leur donne à manger, on les lave,
on leur donne tout ce dont ils ont besoin. Mais ce sont des gens
relativement rares qui ont décidé une bonne fois pour toute qu'ils
étaient en marge de la société, qu'ils ne voulaient pas travailler ou
qu'ils avaient été rejetés par la société." La
vidéo, un pilote jamais diffusé à la télévision, est visible à
l'adresse http://permanent.nouvelobs.com/medias/20051117.OBS5561.html. |