{_WEBSITE_HEAD_TITLE}

Aller directement au contenu principal

BELGIQUE | Mis à jour le mardi 22 mars 2011 à 21h00

Veolia porte plainte contre X suite à un faux courrier d'activistes

  • Images (2)

    Photo d'illustration

    Photo d'illustration

    Vidéos

    Une association lutte contre la hausse du prix de l'eau

    Audios

    Un groupe d’activistes anonymes a distribué une fausse lettre de Veolia faisant état de la privatisation de la distribution de l’eau en Région bruxelloise. Le courrier stipulait qu’une augmentation de 129% des tarifs s’ensuivrait. Qu’en est-il vraiment?

    En ouvrant leur boîte aux lettres lundi matin, de nombreux bruxellois ont sans doute avalé leur eau de travers. Ils y ont en effet trouvé un courrier de l’entreprise Veolia stipulant : "Nous avons le plaisir de vous annoncer qu’à partir du 22 mars 2011 les services de distribution d’eau en Région bruxelloise seront gérés exclusivement par la société Veolia. […] nous sommes heureux de vous annoncer que les tarifs subiront une légère augmentation de 129%".

    Au niveau de la forme, l'illusion était réussie (logo officiel, en-tête, contacts...). Même s'il apparaissait clairement, étant donné le contenu de la missive, qu'il s'agissait d'une usurpation. Cependant, Aquiris (filiale de Veolia en charge de la station d'épuration de Bruxelles-Nord), a annoncé qu'elle portait plainte contre X pour faux et usage de faux.

    L’une des activistes à la base de ce courrier a été contactée par la RTBF. Elle préfère rester anonyme et affirme ne pas faire partie d’un groupe organisé. Elle dit s’opposer au fait que l’eau soit traitée comme une marchandise. "L’eau est un bien commun à qui tout le monde devrait avoir accès", estime-t-elle.

    L'eau risque-t-elle vraiment d'être privatisée à Bruxelles?

    En Belgique (et donc à Bruxelles également) la gestion de l'eau est publique. Et devrait le rester si l'on en croit Christiane Franck, directrice générale de l'entreprise publique Vivaqua, active en Belgique. "En Belgique tous les partis démocratiques ont déclaré ouvertement qu'ils voulaient maintenir la gestion publique de l’eau. Donc il est impensable que ce mauvais canular soit l’indice d’un avenir proche ou même lointain".

    Pour rappel cependant, la Région de Bruxelles-Capitale a signé avec Aquiris le principal partenariat public privé dans le domaine de l'eau en Belgique.

    En Juin 2001 en effet, la Région bruxelloise a confié à Aquiris, consortium piloté par Veolia Water, un contrat de concession pour la conception, la construction, le financement et l'exploitation pendant une durée de 20 ans de la station d'épuration de Bruxelles-Nord.

    Avec on s'en rappelle, une crise en décembre 2009, lorsque Aquiris avait arrêté ses machines. La station nord a alors dormi dix jours, et laissé les égouts de plus d'un million d'habitants se déverser intégralement dans la Senne.

    La privatisation revient-elle plus chère pour le consommateur?

    Pour Martin Pigeon, spécialiste des lobbys, même si c'est peu probable pour le moment, "il est pensable que l’eau soit un jour privatisée" en Belgique. 

    Il rappelle que la pression au niveau européen pour réduire le train de vie des Etats a déjà résulté dans de telles privatisations. "Une des conditions du renflouement de la Grèce a été une privatisation des services d’eau", affirme-t-il par exemple. 

    Il cite un autre cas de privatisation que Veolia expérimente au Maroc. Là, la société teste un système de cartes prépayées. "Donc si vous n’avez pas d’argent, vous n’avez pas d’eau. Et sans eau on tient trois jours".

    Cet observateur explique en outre que des études disponibles sur le phénomène de la privatisation de l'eau démontrent massivement que "la délégation de la gestion d’un service d’eau au secteur privé coûte en moyenne 10 à 15% plus cher au niveau de la facture pour l’usager". Sans compter des coûts cachés pour les collectivités, ajoute-t-il.

    Toujours selon Martin Pigeon, le cas parisien serait édifiant en la matière. Le 1er janvier 2010, la ville de Paris n’a pas renouvelé son contrat avec un opérateur privé. Cette décision se baserait sur le constat qu’il était beaucoup moins cher de ramener la gestion dans le giron public. En 2010, les économies réalisées grâce à ce passage du privé au public étaient d’environ 30%. Avec à suivre une baisse du prix de l’eau pour le Parisien.

    Pour lire la fausse lettre en question, cliquez ici

    Julien Vlassenbroek avec Hélène Macquet

  • « previous

    Une association lutte contre la hausse du prix de l'eau

    next
    • Une association lutte contre la hausse du prix de l'eau

  • Photo d'illustration
    « previous

    Photo d'illustration

    RTBF
    next
    • Photo d'illustration

      Photo d'illustration

    • Le faux courrier de Veolia distribué par des activistes anonymes

      Le faux courrier de Veolia distribué par des activistes anonymes

  • Ecoutez le reportage d'Hélène Maquet

Dernière Minute

S'abonner au Flux RSS
  • 295 JOURS
  • 09 HRS
  • 36 MIN
Revoir le facebook de l'après 13 juin